Dix petites poupées – B. A. Paris – 2019

chronique du roman Dix petites poupées de B.A. Paris

Layla a disparu il y a douze ans, en pleine nuit, sur une aire d’autoroute française. Elle rentrait en Angleterre avec son petit ami, Finn, après leurs vacances. On ne l’a jamais revue depuis.

Le passé resurgit quand Finn reçoit d’étranges courriels d’un expéditeur inconnu. Layla serait-elle encore en vie ?

Les petites poupées russes, souvenirs de l’enfance de Layla, qui réapparaissent subitement détiendraient-elles la clé du mystère ?

Souvenez-vous, en janvier dernier, dans ma sélection d’ouvrages consacrés aux poupées je vous expliquais ne pas être certaine de la pertinence du choix de ce roman. En effet, la quatrième de couverture -volontairement censurée ici pour ne pas trop en dévoiler- ne me permettait de déterminer la place occupée par les poupées dans le roman.

La curiosité m’a donc poussée à le lire et je peux maintenant affirmer que l’ouvrage avait bien toute sa place dans la sélection car les poupées y jouent sans conteste un rôle majeur !

SPOILER ALERT : si je ne révèle pas la clé du mystère au cours de ma chronique, j’aborde tout de même des points essentiels de l’intrigue qui pourraient vous gâcher le plaisir ultérieur de la lecture.

Ces petites poupées russes qui surgissent du passé sont présentes à chaque chapitre et leur présence qui obsède Finn, le héros, ne tarde pas à oppresser également le lecteur. Qu’y a-t-il de plus joli et inoffensif qu’une petite poupée de bois me direz-vous ? Et pourtant… Celles-ci ne vous laisseront pas en paix avant d’avoir tourné la dernière page du roman.

Les poupées russes du roman détiennent -littéralement- la clé du mystère et s’il ne m’a pas fallu bien longtemps pour comprendre leur signification l’ensemble est bien construit, l’auteur allant jusqu’à glisser au fil des pages divers indices trompeurs destinés à semer le doute dans l’esprit du lecteur un peu trop perspicace et sûr de lui.

La seule chose qui m’a un peu ennuyée c’est ce choix des poupées russes. Si je comprends pourquoi elles sont essentielles à la résolution du mystère et pourquoi ce devaient impérativement être des poupées russes, je n’ai pas trouvé leur apparition initiale ni leur réapparition à l’identique quelques vingt ans plus tard (même si je sais bien qu’on trouve tout sur internet) très convaincantes.

Quel enfant des années 1990 en Angleterre a réellement reçu de telles poupées pour jouet ? Moi-même fillette de ces années-là, j’ai bien eu quelques poupées russes dans mon enfance mais elles tenaient plus de l’objet décoratif que du jouet affectif pour moi.

Je vous avoue donc avoir eu un peu de mal à saisir le lien émotionnel unissant si fortement ces petites poupées aux personnages et c’est précisément leur incongruité qui a attiré mon attention et m’a aidée à découvrir la clé du mystère bien avant le héros.

Malgré ce détail, j’ai tout de même pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire. Notamment parce que le rythme du roman, assez lent nous laisse découvrir le quotidien des personnages qui continue de se dérouler (presque) normalement.

La tension monte alors progressivement et bien qu’aucun cliffhanger ne vienne nous tenir artificiellement en haleine on se retrouve rapidement happé, incapable de reposer le livre. Ce roman est vraiment très bien construit et rythmé et m’a rendue curieuse de découvrir les autres titres de B. A. Paris.

Un autre élément qui m’a beaucoup plu réside dans la résolution finale du mystère et les explications qui l’accompagnent. L’auteure prend le temps de développer suffisamment cette partie du roman pour répondre aux interrogations du lecteur et apporte des explications suffisamment complètes et complexes pour qu’il reste quelque chose à découvrir même lorsque l’on a déjà résolu l’énigme depuis plusieurs chapitres.

Bref, un roman prenant, bien construit et difficile à abandonner une fois entamé. Les poupées présentes dans le titre et sur la couverture ne m’ont pas déçue, bien au contraire !

Infos : Dix petites poupées de B.A. Paris. Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par : Vincent Guilluy. Titre original : Bring Me Back. Première édition originale : Harper Collins – 2018. Première édition française : Hugo Thriller – 2019. Edition présentée : Le Livre de Poche – 2020. 352 pages. 7,90 €. Disponible en librairie et sur Amazon.

2 commentaires sur « Dix petites poupées – B. A. Paris – 2019 »

    1. Tout à fait. On aime ou pas mais c’est de la déco. Du moins, en Europe occidentale. Du coup, j’ai eu du mal à croire à ce souvenir d’enfance. Je n’arrivais pas à me représenter les fillettes du roman réellement jouer avec ces poupées.

      Bonne journée à vous également 🙂

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