A la mort de son grand-père, Chrissa et sa famille emménagent chez sa grand-mère pour lui tenir compagnie.
Ce déménagement apporte de nombreux changements dans la vie de Chrissa : une nouvelle école, de nouveaux camarades de classe et des compétitions de natation à préparer…
Chrissa, douce et timide a particulièrement du mal à s’intégrer dans sa nouvelle école. Prise à partie par une bande de pestes dès le premier jour, il lui faudra beaucoup de temps et de courage pour tenir tête à ses harceleuses.
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J’attendais l’occasion de voir ce film American Girl avec pas mal d’impatience car, comme beaucoup de personnes, le sujet du harcèlement scolaire me touche particulièrement et j’étais curieuse de découvrir la façon dont American Girl avait traité la question.
Au final, j’ai beaucoup aimé ce film même s’il a esthétiquement un peu vieilli. Gwen et Chrissa sont vraiment touchantes et leur histoire m’a semblé assez réaliste.
J’ai surtout énormément apprécié que la marque de poupées American Girl se soit engagée contre le harcèlement en créant le personnage de Chrissa et en racontant son histoire. Alors certes, ça n’est pas ce film qui mettra fin à ce fléau mais s’il peut participer à la sensibilisation des plus jeunes, les pousser à oser parler… c’est déjà pas mal !
Ce que j’ai trouvé particulièrement intéressant c’est le choix délibéré de ne pas nous montrer les parents de la jeune Tara. Ceux-ci sont totalement absents du film, malgré le renvoi de l’école de leur fille, malgré les convocations chez la directrice qui ont nécessairement eu lieu… C’est comme s’ils étaient totalement désintéressés du sort de leur fille.
Si cela n’excuse pas le comportement de Tara, cela peut contribuer à expliquer son besoin de briller et son absence totale de remise en question.
Cette absence est particulièrement remarquable car elle s’oppose à l’implication de la maman de Sonali dans l’éducation de sa fille. Dès le début de l’histoire, nous la voyons intervenir, s’occuper de sa fille, la forçant à faire ce qui est juste même si cela ne lui fait pas particulièrement plaisir.
Et justement, l’attitude de Sonali va beaucoup évoluer au cours du film, puisqu’à son tour, elle finira par tenir tête à Tara et devenir l’amie de Gwen et Chrissa. Et ce n’est pas rien, car comme l’a dit un sage homme Il faut beaucoup de bravoure pour faire face à ses ennemis mais il n’en faut pas moins pour affronter ses amis.
Tara et Sonali ont des parcours très différents au cours du film et j’ai trouvé cette opposition intéressante. Alors, certes, il y a un petit côté moralisateur qui en émane mais pour le coup, ça ne m’a absolument pas dérangée.
Bref, un film peut-être un peu moins « léger » que les autres mais qui a revêtu une importance tout particulière à mes yeux. Il m’a donné très envie de lire les romans écrits autour du personnage de Chrissa.
Infos : Chrissa Stands Strong. Film réalisé par Martha Coolidge, d’après un scénario de Christine Coyle Johnson et Julie Prendiville Roux, et les romans de Mary Casanova. Sortie US : 5 janvier 2009. Titre français : Les malheurs de Chrissa. Sortie FR : 12 février 2011 sur Gulli. Durée 91 minutes. Disponible sur Amazon Prime.
Distribution : Sammi Hanratty (Chrissa Maxwell), Adair Tishler (Tara James), Ariela Barer (Sonali Matthews), Kaitlyn Dever (Gwen Thompson).
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